Patrimoine
pentu
Dans le cadre de l'appel à projet Scènes obliques 2020, nous avons proposé une installation artistique comme support d'apprentissage de la toiture.
Il y a une logique naturelle dans la réponse
architecturale de l’habitat face à la nature.
La pente est l’expression de l’écoulement, du passage, elle guide les flux naturels. La pente découle de la formation de l’environnement sous l’effet de la gravité.
Avec une intelligence de moyens et de
ressources puisés dans l’environnement,
l’architecture s’est adaptée à la pente, donnant naissance à travers le monde à de multiples réponses fonctionnelles et identitaires. Les toitures de lauze, d’ardoise, en tavaillon comme en tuile sont spécifiques des matériaux à disposition. Toutefois leur mise en œuvre semblable est lié à la pente, à l’effort qu’elle impose pour l’habiter et s’y abriter. L’installation patrimoine pentu s’articule en deux temps et deux usages. L’un en réponse à l’appel à projet, discursif et critique, le second, complémentaire (hors appel), proposant un travail de médiation culturelle sur le thème de l’architecture en montagne.
«Patrimoine pentu» est composé de trois
charpentes légères en bois, de 3x6m, disposées en alignement vers le Manoir de Vaubonnais. Elles possèdent chacune une pente dont l’inclinaison varie. Elles invitent à la flânerie et le repos ou à les parcourir et les escalader pour découvrir un autre point de vue sur le paysage. L’habillage des charpentes est réalisé en couvertures de survie placées sous les liteaux. Elles assurent aux charpentes leur fonction
vitale, celle de mettre à l’abri, de protéger des aléas du climat. Ce produit singulier est une icône de la survie en situation d’urgence ou en milieux extrêmes. En conséquence du réchauffement climatique,
la montagne est en pleine transformation,
autant que la culture qui lui est liée. En parcourant les charpentes dorées et miroitantes, on s’étonnera - peut-être pas - de faire un parallèle entre ces montagnes à l’avenir incertain, et les modules de survie lunaires ou martiens.
Le second temps est une proposition de
médiation culturelle sur le thème du patrimoine architectural de la montagne.
Il s’agit d’un programme d’ateliers intéressant les participants aux différentes techniques de mise en œuvre des toitures. Chaque atelier aura ainsi pour finalité d’habiller un pan de l’une des charpentes à l’aide d’une ou plusieurs techniques. Des ateliers d’expression artistique proposeront
d’imaginer de nouvelles techniques ou de laisser libre cours à l’imagination des participants pour habiller les charpentes à l’aide d’autres matériaux (tissu, peinture, sculpture, etc).
Transmission
